Désempathie
15 mai 2009 par Daniel
On ignore ce qui en nous nous lie à tous et à toutes choses
Cela créé une distance avec notre coeur
On le fait pour se protéger, se préserver du malheur ou du danger que l’on croit être partout
Mais en fait c’est la seule cause de la perte du bonheur originel, et de son incessante quête, qui remplira ensuite notre vie
Accessoirement, c’est aussi la rupture de ce lien qui nous rend incapable de préserver la planète sur laquelle on vit
La réalité est que nous sommes liés par une énergie permanente, un courant de vie, à tout ce qui fait la vie, tout ce qui vit, et que tout cela nous importe au plus haut point, et que nous ne pouvons l’ignorer, c’est ce que nous sommes.
Pour l’ignorer, pour se détacher au moins partiellement de ce lien aux conséquences immenses, qui interdit l’égoïsme, l’ignorance, et conduit à l’altruisme,
On se détache de nous même. Ou on essaye. On crée une distance interne.
Ca fait mal, et on en souffre, toujours, quelquepart, jusqu’à ce qu’on cesse de le faire.
C’est notre seul but à tous.
Accepter de redevenir les soleils brulants d’amour que nous sommes.
Daniel quel joie de te lire………
Continue à parler avec ton coeur……
Merci Cécile,
Je suis heureux de te voir ici…
Au plaisir de te lire!
Bonjour Daniel,
quelques mots, que m’inspire ton texte,
… Ne tourner les yeux, que vers le dedans,
pour se protéger de monstres imaginaires,
comme un enfant couché sous la couverture,
qui n’ose sortir le bout de son nez…
face à l’ombre menaçante..
Nous voilà enfermés, étouffés, terrorisés.
Alors, oser
être simplement » debout »
les yeux ouverts,
le coeur ouvert,
les sensations ouvertes,
dans cet instant unique et sacré,
éclairé par la vie,
porté par son courent,
et qui fait disparaître totalement,
l’illusion et ces rêves…
Merci,
Irina
Merci Daniel pour ce texte si chaud et si vrai, à méditer- je ne m’en prive pas- à appliquer sans modération sur mes (nos?) douleurs récurrentes, comme celle-ci, par exemple:
VISIONS D’EN VILLE
Des monceaux de produits
micro-ondes et pizzas
Devant des écrans plasma
Des vivants qui se fuient,
Dans les rues, aussi.
Des tags, des pubs, des affiches, des slogans,
flots d’écriture et d’images. Non-dit omniprésent.
Société des loisirs, communication, aviez-vous dit?
Mensonge, imposture!
D’une foule pressée, sollicitée en permanence,
Les membres trop las, frappés d’obsolence,
regardent sans comprendre pourquoi brûler des voitures.
En plein milieu de l’urbaine schizophrénie
Croire entendre hurler, non, pas des sirènes
Mais les murs eux-mêmes devenus hystériques…
C’est grave, docteur, ce trouble multipolaroïque?
VOUS AVEZ DIT PARADOXAL,
Il y a de cela bien des années, une de mes meilleures amies m’a dit un jour: il faut que tu te blindes ! regarde-moi, moi, je me blinde, sinon je ne tiendrais jamais le coup! Je n’étais pas d’accord avec elle sur ce coup-là…mais peu importe. Le plus surprenant, c’est que, dans la même conversation, elle m’annonça sa décision de s’inscrire à un cours de théologie!
S’appliquer, jour après jour, heure après heure, minute après minute, seconde après seconde, s’évertuer à étouffer son coeur, très consciencieusement,et puis après, ou pendant que la mise à mort s’effectue encore, chercher Dieu dans les livres désespérément…
Quelle étrange méthode!
Catherine
Salut à tous!
Face à l’actuelle entreprise d’asservissement total de l’humanité aux puissances de l’argent ( argent=avidité=mal), il n’est pas d’autre solution que de mettre en pratique, sur tous les plans, l’évangile (amour=partage=bien).
Sinon, vous pouvez toujours remettre votre sort entre les mains de Cohn Bendit si ça vous chante!
Catherine
Non ave, pieuvre noire, ceux qui ne veulent pas te servir ne te saluent pas!
L’asservissement aux puissances de l’argent ne concerne pas que l’humain, il aliène tous les règnes, minéraux, végétaux, animaux.
La matière elle-même est exploitée, sous sa forme ondulaire (les ondes de toutes sortes sont mises au service du marché), corpusculaire (énergie atomique pour engins de guerre ou faire tourner les turbines).
On fait exploser les montagnes qui ont le malheur de recéler du charbon: c’est plus rentable.On ballade les ruches comme de vulgaires outils à fertiliser les cultures.On modifie génétiquement les semences, non sans les avoir breveté auparavant.On pulvérise sur les champs des poisons par avions.On teste sur des singes les futurs médicaments (et pas seulement des médicos, et pas seulement sur les singes).On elève les poulets en batterie, et pas seulement les poulets; que sont les H.L.M., si ce n’est des cages, et que dire des bidonvilles? On achète et on vend des heures de travail, mais aussi des organes ( sur internet en occident, au grand jour en orient).On filme l’horreur et le sexe,ça rapporte des milliards de yens, d’euros et de dollards.
Le sort des abeilles (atteintes d’un mal mystérieux qui les décime) sera-t-il le nôtre, bientôt? Sommes-nous voués à l’extermination?
Empathie, empathie quand tu me tiens, je me sens une avec tout et tous. Ca me fait très très mal de voir tout ça.
Catherine
Catherine, en réponse à tes deux derniers commentaires ici, je dirais juste que l’empathie dont je parle ici est d’abord avec soi, avec ce coeur qu’on a et duquel on s’est distancé, faussement, pour se protéger.
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Lorsque cette empathie se « résout », se ré-établit, elle va ensuite vers tous, sans distinction, sans opinion, y compris bien sûr tous ceux qui ne la ressentent pas
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Elle va complètement à l’inverse d’un choix entre « bien » et « mal », et d’un tri plus aiguisé entre ces deux extrêmes
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L’évangile contre les puissances du mal ne m’évoque qu’une chose : les croisades…. Pas vraiment un acte d’amour .
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Je ne crois pas qu’il y ait la moindre puissance du mal, ou la moindre personne mauvaise.
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Je crois que chaque personne poursuivant les buts matériel, chaque banquier ou multimillionnaire qu’on verrait comme « pourri », ne fait que chercher, comme tout le monde, son bonheur.
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On peut considérer qu’il le cherche d’une façon particulièrement malhabile, voire tordue, mais avant de lui conseiller une autre façon, que l’on considère meilleure, il vaut mieux être assez sûr de ce que nous on met en oeuvre, pour nous, pour répondre à cet même question:
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Comment je reviens à ma maison, mon bonheur, qui est mon droit de naissance?