Arrivé au sommet d’une montagne, on décrit souvent un moment magique (voir le commentaire de Catherine).
Pourquoi là haut, plus qu’en bas?
On est monté, avec comme but le sommet.
Arrivés au sommet, impossible de monter plus haut, le but s’évanouit.
Sans plus de but, le moment devient magique.
La magie n’a rien à voir avec le sommet. Ou avec le fait de se fixer un but.
La magie est ce qui nous entoure, et ce qu’on est, au sommet ou dans la vallée…
Elle est perçue quand on regarde, ou qu’on est, simplement, sans but…
La chercher est un but. S’efforcer d’arrêter de la chercher est un autre but.
Mais un regard tranquille et détendu, honnête, nous la révèlera sans faute
Il suffit de regarder autour de soi, sans chercher quelque chose, mais en regardant ce qui est là
Magnifique, limpide!
Maintenant je vois clairement ce que tu vis en permanence et que je ne fais que voir parfois, à intervales plus ou moins longs, et entrevoir,apercevoir, deviner, ressentir, pressentir le reste du temps. Il m’arrive aussi, la nuit, de soupirer, de confondre acceptation et résignation, sagesse et compromission. Pas bien, pas bien!
Soit, je peux toujours inviter Mouloud à venir taper la belote avec moi, car je me tiens comme lui sur les marches du parvis. Certes, nous n’y sommes pas seuls, il y a là de la compagnie; ce n’est ni l’enfer ni le paradis, ça ressemble plutôt à un hall de gare. Les gens comme nous sont là sans être là, en avance ou en retard, en partance, en instance, en attente, en abscence flagrante d’eux-mêmes et de l’autre.Bon, dira-t-on, ça vaut mieux que d’être lancé à toute vitesse à bord d’une locomotive sans freins, comme certains…(je ne parle pas là de ton blog, bien sûr, mais de ma vie)
Comment, dans ces conditions, ne pas applaudir des deux mains à ton projet de formulaire perso! (je n’ai pas réagi tout de suite. Néophyte en ce domaine technique, on m’a expliqué hier soir en quoi ça consiste;)
Merci pour autant d’attention, j’espère ne jamais en démériter…
Merci pour tout, pour la sphère parfaite en particulier. (je ne suis pas aveugle, seulement très mal-voyante,-au sens propre comme au figuré-, ce qui ne m’empêche pas de faire de la peinture en amateur. Longue vie aux lunettiers)
Catherine
Etre avec ce qui est!
Accepter, accepter, accepter…
Accueillir, accueillir, accueillir…
Aimer, aimer, aimer, aimer…
La Somme est ;-))
A Mouloud, à Daniel et aux autres aussi
Un nouveau commentaire, avec le recul, intitulé :
Le REVERS DE LA MEDAILLE
Le texte « le sommet » est juste, tout à fait juste, de A àZ.
Damned, je suis faite! démasquée,prise en flagrant délit de mysticisme!
Eh bien, j’assume complètement, car la vraie foi ou la dévotion profonde, ce n’est pas croire en quelque chose ou quelqu’un. C’est espérer, toujours et malgré tout, et puis aimer, envers et contre tout.
C’est pourquoi le contraire de la foi, ce n’est pas le doute ou le scepticisme, qui n’en sont que la faiblesse ou l’absence temporaire.
Le contraire de la foi, c’est le matérialisme pur et dur, dont le dernier rejeton porte le nom ronflant de pragmatisme, cet odieux réalisme dont on nous rabat tant les oreilles, ce rouleau programmeur qui écrase le vivant, le découpe en morceaux, le met en boîte ou en sachet, lui colle des étiquettes, des codes, des numéros, le matérialisme, ce monstre abject, cynique, avide, assassin, froid, calculateur et complètement fou.
Alors, oui, je persiste et je signe: la foi véritable, celle qui réchauffe vraiment le coeur, est une flamme vive qui se dirige résolument vers le haut, dimension verticale de l’homme qui lui fait pousser des ailes et soulever des montagnes (cf. Gandhi, Martin Luther King, Jeanne d’arc…).La mienne, j’en conviens c’est incroyable, c’est l’ange Gabriel disant à Marie: « Rien n’est impossible à Dieu! ». La foi se confronte aussi à des gouffres insondables que la raison, avec dédain, déclare infranchissables. La foi n’est jamais confortable, elle ne s’avachit pas sur les coussins d’un divan- fut-il psychanalytique-, elle est parfois risque absolu.
Aussi trouvé-je, rétrospectivement, que le ton de mon poème était sans prétention, somme toute assez badin; juste un peu d’air des cimes, une p’tite bolée d’oxygène à partager avec Mouloud qui a le don de m’émouvoir, voilà tout! Trop de sensibilité? Je me suis sans doute encore plantée aujourd’hui.J’en aurai encore trop fait ou trop dit.Mes parents aussi se sont trompés: ils auraient dû m’appeler Marie-madeleine. Sainte Catherine, la première, surtout, quelle intégrité, quelle justesse et quelle force aussi!
Puisse-t-elle me (nous) venir en aide! Au-secours, ça chauffe ici (ma tête, la planète, tout ça…)
Gros bisous à tous
Catherine
Bonjour Catherine
Moi aussi je trouvais le poème agréable et sans prétention, aucun critique n’était contenu dans mon billet, c’était la thématique du sommet qui m’inspirait, car en plus c’est une expérience assez simple que beaucoup ont vécu.
Sinon en réponse à ton commentaire, je te dirais « Rien n’est impossible à Catherine! ».
Ce que tu crois, admet, signe ne concerne finalement que ton histoire de vie à toi : nous avons chacun la nôtre et pouvons en discuter à l’infini.
Mais toi, maintenant, tu peux voir ce que tu est, à l’instant.
Sans s’occuper de ce que tu sais, ou crois, en regardant simplement en toi, tu peux voir que tu est ce que qui en toi ne change pas, depuis la naissance de la petite fille appelée Catherine, jusqu’à ce jour, cette seconde même!
Bonjour, Daniel.
Merci pour ta réponse.
Je sais très bien que je ne suis pas la seule à avoir fait ce type d’expérience et heureusement que je ne suis pas la seule et que je le sais. Si j’en parle, c’est que chaque expérience de ce type m’a permis de découvrir à chaque fois un nouvel aspect du divin. Dans chaque nouvelle expérience était contenu un message bien précis et c’est pourquoi je ne néglige pas de tels cadeaux.
Je ne me prends pas pour quelqu’un extraordinaire, bien au contraire.
C’est la vie qui est à mes yeux extraordinaire.
Ma réponse s’adressait autant à Mouloud qu’à toi et j’ai tenu à lui expliciter mes intentions , intentions bienveillantes puisqu’elles consistait en une invitation à se référer au bonheur véritable, à ces instants de répits que nous connaissons tous; car je crois fermement que dans ces instants-là il nous est montré ce que nous pouvons être en « dépit » de ce qui « arrive »,et que dans les moments difficiles nous avons besoin de nous servir de ces instants « divins » pour ne pas nous identifier à notre histoire.
Rien n’est impossible à Catherine, dis-tu.C’est vrai quand Catherine cesse de se prendre pour Catherine et qu’elle ne s’identifie pas au personnage principal de son histoire…
Le problème c’est que ces moments-là sont très rares!
J’ai eu une vie très difficile et j’en ai gardé beaucoup de traces en mémoire. Difficile, très difficile pour moi, de passer outre. On prend de mauvaises habitudes, comme celle de courber le dos, et ensuite, on a beaucoup de mal à se redresser.
Tout un tas de stratégies de défense,d’attaque ou de fuite sont bel et bien là. Elles sont plus ou moins fortes selon les personnes. Disons que de ce point de vue-là,je ne suis pas en reste du tout.
Ce sont des nuages devant le soleil, je le sais bien, mais il fait rarement soleil pour moi.
Je t’embrasse.
Catherine
toutes les histoires paraissent différentes, et pourtant malgré leur formes elles sont semblables…le même « jeu » avec des variantes à l’infini de la création de l’esprit « ce flot » qui se fait et se défait en permanence que l’énergie anime de « notre souffle » qui s’essouffle à vouloir lui donner un sens!…………….mais toutes les histoires ont une fin..mais ce souffle de vie demeure et nous sommes là…..avant l’histoire!