Le petit chant du pareil
17 juin 2009 par Daniel
A gauche à droite, je tourne ou je vais
C’est pareil!
avancer ou rester à l’arrêt, en quête ou en paix
C’est pareil!
tendu ou zen, focalisé ou éclaté
C’est pareil!
Sûr de moi, ou complètement dans la brume
C’est pareil!
Précis et concis, ou fluvial et vague
C’est pareil!
Confiant, serein, ou perdu, inquiet
C’est pareil!
Amoureux ou cassant, subtil ou bourrin
C’est pareil!
Doute ou certitude, bien ou mal
C’est pareil!
Pardonné, oublié, retenu, abandonné
C’est pareil!
.
.
.
Toutes ces histoires vont et viennent, montent et descendent, s’intensifient et demeure et disparaissent et reviennent. Mais nous sommes l’espace immuable ou tout cela arrive, se déroule, se joue, se dénoue et se renoue! Et nous sommes tout cela, et l’espace.
Alors…quoi qu’il se passe…
C’est pareil!
Bien Daniel, alors…
installer confortablement dans JE SUIS…
l’esprit reposer…
VOIR…
Merci,
Irina
Oui Irina,
Ou inconfortablement en mouvement dans JE SUIS,
L’esprit aux abois et éparpillé sur mille détails stressants
SANS VOIR…
.
C’est pareil!
Dans cet espace …
ni moi, ni autre…
… émergent les formes…
… de moi-même …
Bonjour, Irina.
( J’ai tardé à t’exprimer ici le fond de ma pensée et de mes sentiments car j’ai énormément de travail en ce moment.)
Ton message du 19 m’a profondément surprise et choquée à la fois.
Lorsque tu dis: « c’est à dire moi-même », tu sous-entends clairement qu’il n’y a aucune différence entre toi et l’Esprit Universel ( que j’appelle Dieu- mais je suis chrétienne, rappelons-le). Cette déclaration a de quoi surprendre, n’est-il pas?
Selon le Védanta, la dualité dans laquelle nous vivons ne serait qu’une illusion. Notre individualité ne serait que le produit de notre identification au corps. Donc, si l’on en croit cette philosophie, tes mots sont l’expression, strictu sensu, de la vérité.Mais être capable d’énoncer clairement un fait d’ordre spirituel n’est nullement la gage que l’on ait atteint réellement l’état d’être auquel il réfère…
Bon, mais je ne suis pas en mesure d’en juger, de toute façon.
Non, ce n’est pas là que le bât me blesse.
La raison pour laquelle je ne peux pas te laisser affirmer une telle chose sans agir, c’est parce que Jésus lui-même a toujours bien fait la différence entre lui et son pére. Et pourtant, Jésus, ce n’était pas un amateur!…Serais-tu parvenue plus avant que lui… Mais on peut toujours nier l’existence même de ce « monsieur » et le tour est joué, et toutes mes remarques perdent tout fondement…
Pour ce qui est de la conception des choses, pour le christianisme, si l’âme peut effectivement parvenir à l’union à Dieu permanente, il s’agit alors d’une union, d’un mariage, et non d’une fusion. Il y aura toujours une différence de nature entre l’âme individuelle (créée) et son Créateur incréé.Un saint,donc, aussi parfait fût-il, ne se prendra jamais pour Dieu. Il ne dirait pas non plus, comme tu le fais, « c’est à dire moi-même ».
En conclusion, en raison de mes convictions, qui sont loin d’être simplistes, ton affirmation est non seulement fausse, mais aussi choquante, car tu ne sembles plus faire la différence entre l’Esprit Universel et ton âme.-mais c’est vrai qu’ici, même ces mots-là semblent tabous. Dans ces conditions, difficile de déterminer de quoi l’on parle au juste, et encore plus facile d’éluder tout problème-
A vrai dire, je me fais bien du souci pour toi; j’ai bien peur que tu ne soies sous l’emprise d’une grave illusion.
Amitiés
Catherine
Comme dit ailleurs, aucun mot n’est tabou ici. Comme il n’est pas tabou de dire que pour certains, Jésus est LA vérité. Pour d’autres (l’islam par exemple) il est un « prophète » dans une longue lignée amenant au véritable envoyé de dieu, qui est venu une peu plus tard… Pour les bouddhiste, il est probablement quelqu’un qui a atteint une grande réalisation, voir un bouddha, mais il vient quand même 2000 ans après que toute la vérité ait été clarifiée par LE Bouddha… et et pour les Bön du Tibet, tout ca est de l’histoire récente, puisque le premier éveillé, Taipiriza, a atteint le plein éveil et énoncé la vérité parfaite, il y a 15 000 ans (je crois, à la louche)!!
Donc, trève de ces discussions et références, Irina décrit ici ce qu’elle voit en elle, et c’est donc en soi pleinement justifié.
Le plus intéressant, je crois, est de voir si cela corresponds à quelque chose en nous, ou pas, et éventuellement de partager la dessus.
Bien à vous,
Daniel
Bonjour Catherine,
Je te remercie pour ta franchise, et je peux te rassurer… j’ai perdu mes illusions…
Apparemment nous n’avons pas la même vision de « l’Esprit Universel « , et je dis bien Vision, car les yeux du coeur voient, ce que l’esprit ne pourra jamais voir ni même imaginer…
Je ne sais pas ce que tu voies, mais je sais ce que tu crois et avec conviction, Dieu créateur et l’homme sa créature.
En effet, je ne crois rien de cela, ni autre chose… je mets juste en pratique ce que je ressens comme réel, et ma seule réalité vécue est celle de l’instant, tout le reste naît et meurt dans des pensées imaginaires…
Alors, que peut-il se passer dans cet unique instant, le mien … Tout !
La création entière apparaît et se recrée, tout est nouveau, renouvelé, merveilleux ou tragique, cela se déploie non pas devant moi, car alors je serais un spectateur vide,
mais en moi , car tout mon être est concerné, je SUIS l’acteur conscient de vie, mon coeur vibre de Joie ou de peine, j’accueille… j’accueille chaque seconde et JE L’AIME, puisque je SUIS l’universelle existence…
Peut-il y avoir seulement un cheveu de séparation entre Dieu et moi ? Peut – il y avoir un seul instant de séparation entre Dieu et moi ?
La nature Unique d’Amour Universelle imbibe toute chose, rayonne en toute chose, pardonne-moi, les mots sont si plat… si fade… et pourtant…
Mon coeur est le temple… le lieu mystique et sacré d’où émerge tout l’Amour de Dieu… comment ne pas s’abandonner à tout cet Amour ? Et comment ne pas l’exprimer à travers toutes les minutes offertes par la Divine providence…
il y a alors plus encore qu’ une fusion… la reconnaissance de la conscience UNE, d’où émerge les formes …
Je ne peux rien faire d’autre que de partager ce que je vie, ressent, et ce qui s’exprime à travers moi.
Cette merveilleuse étincelle d’existence, rayonne de Joie, parcequ’elle est comblée, remplie, pleine, et débordante d’une chaleur au-delà des mots.
Un mot pourtant émerge reconnaissance infinie…
Je ne peux pas te répondre avec les mots d’une « chrétienne » car pour moi ils sont vide de vécu.
Merci Catherine, de m’avoir écouté et merci d’essayer de ressentir cet au-delà des mots…
Bien amicalement
Irina
Je voudrais rajouter un exemple…
Denis Marie dans son livre » L’éveil Ordinaire » page 137
propose, cet exemple, qui m’a beaucoup touchée :
Le poing est en quête de la main, mais toutes les entreprises pour la retrouver échouent.
Cependant, comme le poing s’est démené afin de rejoindre son dut, pour se consoler, en une histoire il a cristallisé tous ses efforts,
persuadé d’avoir progressé par chacun deux. Le poing a découvert qu’il pouvait être dressé en l’air, puis être placé au coeur,
tendu droit devant ou encore caché dans une poche…
Malgré ses tentatives, le poing n’a pas lâché le poing, le poing n’a pas « réalisé » la main.
Ce n’est pas par un autre geste, mais uniquement en relâchant sa tension de poing que la main se révélera….
Mais ici, encore, il y a une subtilité. Le poing pourrait décider de s’ouvrir d’un seul coup, s’ériger en couperet et s’identifier à cette posture,
pensant avoir touché son but .
… Pas de but …
… Pas de chemin …
… Juste une main ouverte! …
Irina
http://www.eveilordinaire.denismarie.net/l_eveil_ordinaire/l_eveil_ordinaire.html
Bonjour à tous,
Bonjour Catherine,
Il y a peut-être un livre de Eric Edelmann qui pourrait répondre à tes questions: « Jésus parlait araméen », Paris, éditions du Relié, 2000.
Quelques informations sur ce lien :
http://jesussimplement.free.fr/dossier-textes/Eric-Edelmann/Eric-Edelmann-Jesusparlait-arameen.htm
Eric a étudié la voie non-duelle auprès de Arnaud Desjardins.
Mes amitiés.
Mouloud
»
Que de lapidation, de bûcher, d’anathème pour avoir dit « je suis Dieu »!
Mais si nous ne l’étions pas « ici, toujours » comment l’idée même de dieu aurait pu être, si nous n’étions qu’une frêle créature subordonnée à son courroux ou sa récompense à jamais « autre que lui? »
Le chercheur est le cherché et seul l’UN aux mille visages et noms se mirent comme la lune sur la surface des étangs!
Il n’y a qu’une lune et pourtant …….que de refus de cette évidence!
la réponse d’Irina: »je SUIS l’acteur conscient de vie, mon coeur vibre de Joie ou de peine, j’accueille… j’accueille chaque seconde et JE L’AIME, puisque je SUIS l’universelle existence…
Peut-il y avoir seulement un cheveu de séparation entre Dieu et moi ? Peut – il y avoir un seul instant de séparation entre Dieu et moi ? »
Est un hymne à ce que chaque cœur peut reconnaître en « Lui »!
Qu’est-ce qui peut séparer nous de nous même? Somme nous deux? Comment cela est-ce possible, où est le deuxième?
En admettant le concept de dieu, dieu peut-il se diviser en deux?
Qui divise, qui pense, qui juge, qui se sent séparé…Dieu?
JE SUIS DIEU est notre nom et bien plus!