Larguer les amarres
11 mai 2010 par Daniel
Toute notre vie nous avons surtout fait confiance à cette chose pleine de pensées qu’on appelle l’esprit, mais qui lui s’appelle « Moi », et croit être nous, et en gros « avoir » notre corps, nos émotions, etc.
Or nous ne sommes pas lui. Et il « n’a » rien de ce que nous sommes. Il n’est que pensées éphémères, discontinues et sans réel lien, et surtout sans centre « permanent », ou possesseur de toutes ces pensées.
Imaginons larguer les amarres! Quitter le pays de l’esprit pour partir sur l’océan de nous même!
Plonger dans notre intérieur immense, et abandonner toute croissance « apparente », ou même toute direction précise dans l’apparence.
Au pays de l’esprit :
Travail, distractions, projets, relations amicales ou amoureuses : tout cela est dirigé par le principe permanent de plaisir ou rejet de notre esprit, cherchant la satisfaction immédiate ET durable…
Travailler dur pour avoir un résultat magnifique, ou repousser la peur d’un problème, « solidifier sa situation », etc…
Prendre une pause pour savourer un moment de plaisir, se distraire, penser à un future agréable.
Séduire pour être apprécié ou aimé.
Eviter la maladie, le malheur, la mort, à tout prix.
Tout cela pour satisfaire cet esprit qui veut jouir maintenant, jouir demain, éviter à jamais tout problème, petit ou grand, et durer toujours.
Sur l’océan de nous même :
La vérité présente en nous et en toute chose à chaque instant.
Notre immensité d’âme au contact de la réalité
Notre corps, esprit, émotions, disponibles comme des moyens d’agir, au sein du concert des formes en perpétuelle émergence
Flottant au gré des courants et des vents, mais toujours au centre de toutes choses, à l’endroit exact qui convient, car tous les endroits conviennent.
Immergé dans le cycle immuable de la vie, naissance et mort toujours mêlées et renouvelées, et parfaitement intégré à ce cycle, dont la simple reconnaissance et acceptation est bonheur infini.
Liés à tous les êtres, nos semblables, par un amour inconditionnel et « organique », mais sans liens particulier d’échanges « amour contre amour », « amour contre sécurité », avec qui que ce soit, aussi proche soit-il.
Bien sûr, ce départ est une mort. Il est je crois irréversible : plus la côte s’éloigne, plus elle devient difficile à distinguer, et inintéressante, tandis que l’océan prend sa place, et que le rythme du large s’installe…
Mais c’est la mort d’une vie dominée par l’esprit, la mort de notre histoire. Et tandis que cela meurt, la vie de l’océan, l’océan de vie que nous sommes, emplit la perception, reprends sa place : l’espace tout entier !
C’est une mort d’une vie pensée, perçue, conceptualisée et comprise, projetée, organisée et maîtrisée… pour vivre la vie réelle, directe, immédiate, sans filtre, incomprise, infinie, inconditionnée, immuable et au delà de tout ces mots et pensées!
« Mais c’est la mort d’une vie dominée par l’esprit, la mort de notre histoire. Et tandis que cela meurt, la vie de l’océan, l’océan de vie que nous sommes, emplit la perception, reprends sa place : l’espace tout entier ! »
- Je ne prends que cet extrait, mais tout le texte est un chant du cœur, la beauté du « Vrai en nous » ressentie tellement fort, non comme un appel au loin, mais une résonance « ici, là ».
Ce que tu dis est « poésie » au delà du mot » l’instant vibre » et fait couler une larme de joie!
J’arrive à la fin de ton blog et chacun de tes billets est renaissance du cœur qui se reconnaît. Merci pour tout cela Daniel.
Chaque Éveil qui exprime ce chant offre ce qu’il y a de plus précieux pour aspirer le cœur du lecteur en « ce qu’il est, a été et sera toujours…cet Océan de vie, d’amour, de partage, de joie dans la simplicité….. « du don du cœur, cet éveil Ordinaire » comme le dis si bien Denis ».
Je dirai « continuer de chanter mes frères, le cœur entend et se réjouit. Merci pour tout!
Merci Vincent pour ces commentaires passionnés !
Il est aussi bon qu’il n’y ai que 135 billets (!), et que donc tu puisses arriver à la fin…
Tu nous dit « continuez de chanter mes frères, le cœur entend et se réjouit ».
Je dirais : le cœur a entendu, et bien entendu, il s’est réjoui, et bien réjoui,
Il bat maintenant, et depuis toujours, sa propre musique… et nous allons bientôt l’entendre, et nous réjouir!
HAHAHA!
Alors que la joie demeure……et que la fête continue…
Célébration, alléluia mes frères et sœurs….. hahahahahhahahahhh
pour ce qui est d’arriver à la fin…des billets, Daniel, sache que chaque billet fut une joie et non une lecture, car tu célèbres tellement bien ce que nous sommes ici. C’est comme un paysage qui nous laisse sans voix et plein de joie dont le cœur ne se lasse pas.
le problème fut plutôt pour toi « de modérer chaque billet » en si peu de temps………….pauvre Daniel, pauvre misère creuse la terre creuse le temps…modère..modère…ouf c’est fini pour toi (hahahhahaha)!