Simplicité de l’instant
19 juil 2010 par Daniel
En cessant de se distraire un instant,
On est immédiatement « ici », dans l’instant
Baignant dans la simple réalité de ce qui nous entoure
Sans chercher « quelque chose » dans cet instant
Ni méditation, ni projet ou distraction externe
L’instant demeure, et nous dedans
Absolument simple, absolument « normal »
Inexplicablement parfait,
Totalement satisfait…
.
Seule une action délibérée peut nous « sortir » de là…
se remettre à croire qu’il y a « autre chose », et y aller voir.
Pourtant, « pendant ce temps », dans la réalité,
L’instant demeure, et nous dedans…
bizarrement même l’action délibérée émerge de l’instant, le mouvement pour aller vers…. retourne inéluctablement à l’instant , peu-il y avoir réellement distraction, en dehors de l’instant?
La distraction n’est elle pas qu’imagination (image), toujours vu à partir d’ici? En fait toute chose n’est-il pas que distraction, un jeu à partir d’ici de cette toile de fond, de l’instant?
Tu pose deux questions qui semblent presque opposées:
« peut-il y avoir réellement distraction, en dehors de l’instant? »
–> Tout est dans l’instant, on ne peut réellement « en sortir », donc la distraction ne peut pas nous amener « ailleurs ». Mais on peut se croire « ailleurs »… et alors on ne « profite » pas vraiment du fait que ca n’est qu’une croyance…
« toute chose n’est-il pas que distraction? »
–> moi je dirais que non. Une fois les distractions vues, et que donc on ne les suit plus sans arrêt, dans l’instant, un amour inconditionnel nous guide et nous anime. Il commence à être senti/vu/perçu quand on cesse d’esquiver ce qui semble être le vide. Il peut nous guider à ne rien faire, ou à se mettre en mouvement, pour nous (quoi qu’on ait pas besoin de grand-chose!), mais surtout pour les autres.
On peut faire toutes sortes de choses animés par cet amour, cette force de vie inconditionnelle et qui n’a rien à voir avec notre esprit.
Et ces activités ne sont en aucun cas de la distraction.
On est alors « au service de la vie »… et chaque pas, chaque action, nous établit encore plus profondément dans ce royaume de la vérité, où la distraction semble de plus en plus étrange, incongrue, inutile… un truc de fou, se distraire du paradis!
Merci de ta réponse
Oui c’est vrai concernant deux questions qui semblent opposées.
Peux tu développer
1-« Il commence à être senti/vu/perçu quand on cesse d’esquiver ce qui semble être le vide. »
2-« ou à se mettre en mouvement, pour nous (quoi qu’on ait pas besoin de grand-chose!), mais surtout pour les autres. »
Merci.
ps pour préciser:
« être le vide » et « pour les autres »…….
Je précise :
« Il commence à être senti/vu/perçu quand on cesse d’esquiver ce qui semble être le vide. »
L’amour inconditionnel, notre force de vie, ce qui nous anime avant toute pensée etc, commence à être perçu clairement quand on arrête d’occuper le « vide » par des distractions de l’esprit.
J’ai donc dit « ce qui semble être le vide », car ce vide n’est pas vide, il est plein de cet amour inconditionnel qui est le coeur de ce que nous sommes
Pour être plus pratique: si tu arrête tout activité, physique et mentale, et que cesse de t’embarquer dans la moindre suite de pensées, etc, mais reste simplement d’en l’instant, sans rien en faire, cela peut sembler au départ comme faire face à un « vide », ou il ne se « passe rien » (puisque on n’y fait rien…)
Mais en ne fuyant pas ce vide, on découvre qu’on est bien là, qu’on est entier, satisfait, etc… C’est plein d’amour… et ensuite (mais sans temps…) on commence aussi à percevoir que « ca déborde ».
L’amour inconditionnel qui nous habite déborde sans arrêt de nous même, il envahit toute la réalité…
Ca n’est pas juste une vision : il y a réellement une énergie de vie qui veut aller vers « l’extérieur », et apaiser, adoucir, aimer, pardonner, absoudre, sanctifier !!
Ce qui explique « pour les autres »…
Je l’ai formulé il y a peu en disant « la distribution peut commencer »…
Merci Daniel, je vois, c’est clair et limpide, bien que ta première réponse fut saisie intuitivement car elle était simple et vraie, j’ai voulu approfondir et éclaircir avec toi ce que tu exprimais par « vide » et « les autres »!
Merci d’exprimer cet amour inconditionnel et de l’offrir, c’est une « joie » pour « l’autre » :o)