Tous le poids du monde dans un soupir
16 oct 2010 par Daniel
Souvent on se charge…
Alourdis d’une peine, d’une responsabilité, d’un but qu’on doit atteindre, de quelque chose qu’on « doit » régler…
On semble aller dans le monde avec ce poids sur les épaules, et la seule issue en vue est de « régler le problème ».
Pourtant, dans un seul expir, une bouffée d’air légère comme une plume, un petit souffle, un soupir…
On peut regarder s’évanouir dans le ciel au dessus de nous tout ce poids illusoire,
Et se retrouver simplement là, nu dans le présent, vacant, disponible, léger, sans aucune charge ou quoi que ce soit « à régler »
Toute pensée a la nature d’une pensée, la même nature et même vérité que notre pensée la plus futile, la plus évanescente…
Tout fardeau est une pensée
Nous ne sommes pas chargé du moindre poids.
Nous sommes, en vérité, libres et légers, à un point tel que quand on le réalise à nouveau, soit on pleure, soit on rit, soit on chante!
« Nous sommes, en vérité, libres et légers, à un point tel que quand on le réalise à nouveau, soit on pleure, soit on rit, soit on chante! »
Oui c’est vrai aussi on peut pleurer de tout ce fardeau qui tombe dont nous nous sommes chargés pour s’être pris pour ce que nous ne fûmes jamais! Quelque chose en nous crie « tu ne construiras plus » une fois vue l’édifice dont nous nous sommes pris pour « l’acteur »!
« Tout fardeau est une pensée » comme c’est bien dit!
Merci Daniel de tes propos qui sonne le glas de tout ce qui passe, trépasse où dans l’instant, ici, l’histoire ne peut se reconstruire où plutôt apparaît et disparaît comme une célébration gratuite de la Vie.
Bonne journée à toi et à tous.
Comment ETRE et voir les tribulations du mental et néanmoins se retrouver dans l’obligation de subvenir à ses besoins (trouver un travail) alors que tout parait si futile, que va t-il se passer si je lâche tout?
Bonjour Gérard,
Merci pour le commentaire! Ca me fait toujours plaisir quand un billet écrit il y a presque 3 ans reprends vie au hasard d’un nouveau lecteur…:)
Et bonne question, car si souvent posée par nombre d’entre nous: « que va t-il se passer si je lâche tout? »
Première réponse : je ne sais pas, car moi je n’ai jamais « tout lâché »! Je suis père de deux enfants, en couple, et j’essaye de subvenir à mes besoins selon mes « responsabilités » comme on dit.
Au delà je dirais ceci:
Vers « quoi » lacherait-on « tout »?
Pour moi la dimension vers laquelle on peut « basculer » (bien qu’on y soit déja pleinement, en vérité) est celle de l’amour inconditionnel.
Donc en laissant cela, notre coeur rayonnant d’amour inconditionnel, reprendre le dessus pour ainsi dire, oui « tout » peut sembler futile, mais en fait ce qui est futile c’est surtout tout ce que nous faisions pour de mauvaises raisons : se défendre, sécuriser notre position, poursuivre une histoire qu’on a inventée de toute pièce (« ma personnalité, ma vie »), viser un but lointain qui nous apportera enfin le bonheur, la plénitude, la reconnaissance etc.
Donc ça peut entrainer à lâcher certains pans de notre histoire, de notre activité, de nos idées, de nos attitudes etc.
Mais « subvenir à ses besoin » reste une activité pleinement utile. Si on regarde ce corps qu’on a (ou qu’on habite), nos proches, nos amis, avec les yeux mouillés d’amitié et d’amour d’un être divin, un bouddha par exemple (:)!), qui se retrouve dans cette situation et qui en aime tranquillement, sereinement, chaque aspect et chaque élément, alors ça change pas mal de choses.
Merci ô corps, je vais bien m’occuper de toi, tu m’a bien servi jusque là et je poursuivrai bien la collaboration encore un moment…
Merci mes proches, mes amis, voir tout les gens qui m’ont causé tous les ennuis possibles dans ma vie, vous m’avez tous aidé d’une façon ou d’une autre.
Merci à la vie toute entière d’avoir été « comme ca » et pas autrement, car finalement tout cela était parfait à sa manière.
Donc ce qu’on lâche ou pas perd de son importance. On peut continuer tout, ou lâcher tout, cela n’est pas vraiment le coeur du sujet. On peut faire en fonction des circonstances, de ce qui semble juste, pour soi, pour les autres, pour la vie.
On peut même continuer son activité dans des « erreurs passées », si le moment d’en sortir avec légèreté et de façon juste n’est pas encore arrivé.
On n’est pas ce qu’on fait. On n’est pas ce qu’on dit. On est pas, même pas, ce qu’on pense !!
On est avant tout cela, et donc tout cela ne peut rien y faire, ni l’entacher d’une quelconque manière.
Donc le plus important dans ce qui peut lâcher ou être lâché, c’est tout le sens et la lourdeur, la signification, que l’on mettait dans chaque action, chaque parole, chaque pensée qu’on avait ou même qu’on avait eu, dans le passé.
Tout cela est auto-libéré à chaque instant, et nous sommes même en amont de cette auto-libération: nous somme libres, même pas à libérer !
Une fois re-vu que nous sommes libres de cette façon essentielle, se libérer de telle ou telle activité est sans objet : nous n’en deviendrons pas plus libres, car il n’y a pas « plus libre » que libre !
Alors oui un tri peut se faire dans ce qu’on fait, en fonction des besoins, mais il faut bien être conscient que ca n’est qu’une conséquence légère de la liberté retrouvée, pas du tout une condition pour la retrouver, et que quoi qu’on lâche cela n’améliorera en rien la situation au niveau essentiel. Ce sera toujours nous avec nous !
Bien amicalement,
Daniel