Incarnation
10 nov 2009 par Daniel
De l’intérieur de nous même, une petite contraction semble « tenir » la surface externe de notre être.
Comme si notre esprit immatériel plantait des petites griffes, de l’intérieur, dans notre peau, pour la tenir, la contracter et pour être prête à faire réagir ce masque en l’animant de l’intérieur.
Cela peut par exemple être ressenti sous la forme d’une subtile contraction dans les joues, qui semble figer le visage dans une position pas tout à fait naturelle, pas celle qu’il a lorsque on relâche tous les muscles.
En faisant cela, toute une histoire est animée, ou au minimum assumée, sur le principe de « ce qui se passe se passe pour moi, ce que ce corps dit ou pense ou fait, c’est moi qui le fait, et tout ce qui a été fait ou est arrivé dans le passé est arrivé à moi »
Une fois ressentie, cette légère contraction ressemble à une préparation au combat, comme de bander ses muscle dans une armure avant un coup qui arrive, et semble aussi nous faire immédiatement basculer vers un monde très physique et mental, où idées et muscles sont nos armes pour gagner (ou ne pas perdre) dans ce combat perpétuel de la vie.
Ca semble alors une drôle d’idée, de se contracter de la sorte…
Dès qu’on le sent, la réponse naturelle est la détente, on retire les griffes qui se branchaient sur l’enveloppe,
Et tout flotte…
On est là, tout entier, rien n’a changé,
Mais sans passé « à nous ». Juste des souvenir de choses qui se sont passées et dans lesquelles cette enveloppe qui nous entoure était impliquée. Souvenirs sans aucune signification au présent, qui est tout ce qui est, donc souvenirs sans signification. Juste des souvenirs : choses qui se sont passées.
Et sans préparation au futur, car sur la base de quoi, et surtout pourquoi diable devrait-on se préparer dans telle ou telle direction?
Ni besoin ni envie particulière
On est juste en train d’être
et
Libres, fluide et changeants comme un tourbillon d’air,
Léger,
Heureux,
Riant!
Oui
parfois une contraction dans les joues
parfois une contraction dans les mâchoires
parfois dans le ventre
parfois le corps tout entier
oui
le corps tout entier n’est-il pas le lieu d’une étrange contraction ?
une crispation ?
« non non » dit l’ego « tu n’iras pas danser… »
l’ego exulte dans cette crispation
pourtant le corps
( n’est-ce pas Cécile ? )
aime se laisser entraîner dans la danse tourbillonnante
oui
« une drôle d’idée, de se contracter de la sorte »
alors qu’il y a ce rock endiablé qui nous invite….
douce nuit
Jean-Claude
« Dans le coeur de la vacuité, il y a une mystérieuse impulsion, mystérieuse parce qu’il n’y a réellement rien dans le coeur de la vacuité . Pourtant elle est là, cette mystérieuse impulsion pour …créer. Pour chanter, pour faire briller, pour illuminer; pour manifester, pour étendre, pour célébrer; pour chanter et crier, et pour mettre en effervescence, pour faire déborder cette mystérieuse exubérance dans le coeur de la vacuité. »
ken Wilber
Oups désolé Jean-Claude ce commentaire à approuver m’avait échappé…