Nous sommes FINIS!
9 juil 2011 par Daniel
- Tu est fini, tu est bien, et ça ne dépends pas de « toi »
Cette injonction de Denis à un copain, il y a quelques jours à la terrasse d’un café, n’en finit pas de résonner en moi…
Nous sommes finis.
Nous croyons faire des choses pour nous, en nous , mais nous ne faisons que du brouillard autour de nous.
Nous croyons aller quelque part, devenir quelque chose, mais nous sommes immobiles et ne faisons que projeter du brouillard dans l’espace.
Nous sommes ainsi depuis notre naissance… il y a là de quoi peser la vérité de nos histoires de vies sur une balance assez radicale !
Cela ne dépends pas de « nous » :
Rien de ce qu’on fait, pense, apprends, ou comprends, ne peut faire quoi que ce soit à notre être véritable, celui qui est « fini ».
Nous étions ainsi à un an, avant d’écouter notre esprit pour la première fois…
Cela ne dépends pas de « nous » !
Le contrôle qu’on pense exercer sur notre esprit, c’est de l’esprit. Infléchir notre esprit vers notre coeur, encore de l’esprit. Apprendre ou comprendre tout ca, de l’esprit.
Mais inutile d’essayer d’arrêter tout ça, là, maintenant : ça serait encore un mouvement de l’esprit vers l’esprit, une illusion, du brouillard qui modèle du brouillard !
Non, nous sommes finis : il n’y a rien à faire à ce propos.
(Ajout du 15 Juillet ) Et il n’y aucun autre « propos », donc…
Même croire « qu’il faut juste l’admettre » serait un peu trop…! Admettre est encore une autorisation de l’esprit. Nous sommes finis avant de l’admettre !
Cela ne dépends pas de « nous ». Ce « nous », ce « moi », ne peut que capituler… et capituler n’est pas une décision qu’on peut prendre!
Chercher « comment faire ca », c’est essayer encore de vivre dans l’histoire. Essayer de comprendre, de le sentir, de le digérer, etc, c’est pareil.
C’est une vérité absolue avec laquelle « on » ne peut rien faire.
Et il n’y a pas à « faire ca » car c’est déjà vrai…pour chacun d’entre nous.
Cette vérité a jailli de l’espace de la vérité, et aucun « test » en soi, aucune question dessus, aucune vérification que « ca marche » ou « ca ne marche pas », « ca tient » ou « ca ne tient pas », ne peut s’y appliquer. Car tout cela demeure du royaume de l’esprit.
Nous sommes finis !
Toi qui lis ces lignes, tu est ainsi, à cet instant, et depuis toujours !
Merci Daniel,
J’avais également lancé à cet ami : “l’éveil se fera sans toi ! L’éveil n’a pas besoin de nous.” Dans un premier temps, c’est vrai qu’il peut y avoir une frustration d’entendre cela. En même temps, c’est un grand soulagement, un grand apaisement, pour celui ou celle qui entend vraiment !
Amitié, Denis
… Se laisser bercer par le murmure du vent… et sourire au tic tac de la pendule…
Merci Denis, merci Daniel.
En communion.
Bonjour Daniel,
Je connais depuis peu ton site (grâce à celui de Denis) et je trouve tes textes très interessants. Merci pour ta générosité.
Ce texte est particulièrement percutant et me laisse sans voix. J’arrive encore dans une impasse…un cul de sac. je suis perdu. Mais bon sang, s’il n y a rien à faire ou à ne pas faire, comment notre nudité peut elle se révéler? au secours!!!!
Bonjour Nicolas, merci pour ton commentaire!
« s’il n y a rien à faire ou à ne pas faire, comment notre nudité peut elle se révéler? »
–> la nudité est « cachée » sous le vêtement.
–> on ne voit pas, d’habitude, sous le vêtement, car on croit au vêtement
–> le vêtement est fait de la croyance qu’il y a toujours qqchose à faire ou à éviter de faire : la croyance que nous gérons nos vies, que nous allons qqpart, que nous ne sommes pas finis…
Donc… ce cul de sac dont tu parles… c’est le temple de l’éveil ordinaire, immédiat et spontané ! Ton incapacité à voir où aller « s’il n’y a rien à faire ou à ne pas faire », ce blocage tout azimut, cela précisément te révèle ta nudité, immédiatement !
On s’habille d’actions. Puis de non-actions. Le jour ou l’on réalise que les deux sont pareillement illusoires, à cet instant précis on peut voir que l’on est en fait absolument nu, sans rhabillage possible!
On pourrait alors dire, « Joyeux ET NU en toute circonstances est le yogi du Dzogchen »… pour paraphraser un maître célèbre qui nous le pardonnera bien!
Merci Daniele pour ta réponse
Peut être regarde-t-on tjrs au mauvais endroit ou peut être ne sait on pas regarder avec le coeur…c’est cela s’illusionner à chaque instant. la bonne nouvelle c’est qu’il est possible de se réveiller à chaque instant. mais qu’est ce que c’est dur…doudiou. Ne plus « regarder « ou plutot ne plus être subjugué par le contenu des pensées mais plutôt « regarder » le contenant. Le contenu nous emmène ailleurs qu’ici et maintenant; la pensée en elle même n’arrive pourtant tjrs qu’ici et maintenant. donc finalement la pensée n’est pas un problème…héhé.
Merci bcp
Amicalement
Nicolas