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Tout ce que nous avons fait jusqu’à la dernière seconde, tout notre investissement dans « notre » vie…

Ca n’a mené à RIEN ! – L’illusion n’est jamais devenue réalité.

 

Nos pensés n’ont jamais « créé de matière », pour ainsi dire : elle sont resté des pensées.

 

Tout ce qu’on a pensé, ressenti, imaginé, projeté , organisé, défendu, gagné et perdu, pendant toutes ces années…

Tout cela n’a absolument pas affecté la vérité, notre vérité, ce que nous sommes. Pas d’un iota !

 

Alors plutôt que de continuer à croire, en dépit du bon sens, qu’il nous faut « prendre en charge » le réel…

 

On peut se détendre dans le réel, que nous sommes. Demeurer « sans affectation » dans ce que nous sommes vraiment, notre nature originelle, qui depuis le « début » est au coeur de tout cela et y prête vie.

C’est la seule vérité de tout ce cinéma, l’ampoule qui envoie la lumière dans toutes les bobines des films qu’on veut bien se passer…

 

« Nous » ne sommes pas responsable de cette illusion. Nous en avons hérité. Personne n’en est responsable, car tout ceux qui la transmettent la subissent avant cela. Et d’ailleurs elle se crée d’elle même, comme un mirage de lumière et de rayons.

 

Alors nul besoin de pardon, à nous ou autrui, nul besoin de « guérir le passé ». Tout cela est du même ordre qu’une seule seconde où l’on se met à croire à une histoire qu’on se raconte.

 

Tout cela est comme brandir soudain une marionnette au bout de notre bras, et arriver, pendant une seconde, à se faire peur à soi-même : la seconde suivante on éclate de rire !

 

Nous somme LIBRES… libre de tout cela, libre sans besoin de s’en libérer, DEJA libre, sans besoin de changer de rêve  pour « passer du rêve à la réalité » comme dis Denis.

 

Nous pouvons nous détendre : on pourrait dire que l’agenda des prochaines décennies, pour nous, vient de se vider entièrement…

 

…au programme il ne reste que « vivre ».

 

ouh ouh ouh !

 

Et sinon, ca va?

On évolue sans cesse dans un continuum de pensées, sur la situation, sur le passé, sur le futur.

Ces pensées s’accompagnent, provoquent ou suivent des émotions qui nous agitent, nous modèlent.

Tout cela crée l’illusion d’une réalité, qui nous semble évoluer, en bien, en mal, d’un instant à l’autre…

 

Pourtant… pendant ce temps… nous sommes dans la situation présente, parfaitement là. Absolument pas affectés, en vérité, par toutes ces idées et émotions. Nous sommes, et toutes nos pensées ou émotions n’y peuvent rien. Nous sommes, et cette êtreté est plus vaste que nous pouvons le concevoir, le comprendre, le dire ou l’écrire.

 

D’où la question : Et sinon, ca va? Et la réponse, qui risque fort d’être toujours la même…

 

Et du coup, on peut se demander pourquoi on continue à assumer … autre chose?

 

Ne sommes nous pas intéressés par la vérité?

 

En vérité, comme disait JC, je crois que nous préférons « notre » vérité à La vérité. Quelquechose comme une version perso, avec nos plug-in à nous, nos couleur d’arrière fond, etc…. :-))

 

Car LA vérité ne nous appartiens pas, nous y appartenons, et tout nos cinémas n’y ont jamais valu un pauvre centime.

 

L’investissment d’une vie s’y révèle sans la moindre valeur particulière, ni bien ni mal, juste un rêve…

Je pense que c’est cela qui nous fait « reculer » (en pensées) lorsque cette vérité nous apparaît.

 

Et pourtant …

Ruiné, je suis, ruinés vous êtes ! Tous nos investissements n’ont jamais mené à RIEN. Et c’est parfait ainsi! Et donc, nus, ruinés, nous allons dans le monde ! « Joyeux en toutes circonstances est le yogi du Dzogchen » !!

Clarté spontanée…

Dans chaque situation,

Il y a toujours une clarté

Pas créée par nous,

Pas apparue au moment on l’on regarde,

Mais déjà là, instantanément, d’elle même, et toujours là…

Ca ne ressemble pas à la lumière des anges,

C’est simplement ce qui nous permet de percevoir ce qui est là

C’est une clarté de la vue, mais qui est là aussi dans le noir, ou les yeux fermés…

Une clarté de l’ouïe, mais qui perçoit aussi bien le silence..

Une clarté de l’esprit, même s’il est parti dans des pensées effrénées…

Une clarté du petit orteil gauche, même lorsqu’il s’écrase contre le pied d’un meuble !

 

C’est la simple perception de la situation présente, quelle qu’elle soit, tout le temps.

Cette clarté, on ne peut la faire, ni la défaire, ni l’acquérir ni la perdre.

On peut penser l’oublier, mais qu’est ce qui perçoit cet oubli, ou des retrouvailles avec elle, et tout ce qui a été senti entre les deux?

 

Cette clarté est notre base, notre nature immuable, incessante et inconditionnelle

 

C’est elle qui vous permet de lire ces mots… ! Maintenant !

 

Et comme on ne peut la perdre…. on peut se détendre !

 

Et se rappeller Dudjom Rimpoché, cité par Denis dans L’appel au Lama de Düdjom Rinpoché (avec une belle photo!)

« En me détendant simplement au sein de la Conscience Claire sans artifices, l’état naturel libre et ouvert,
je reçois la grâce où tout ce qui s’élève se libère sans objet.« 

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