C’est fini?
28 juil 2008 par Daniel
Ben oui, en fait.
Parce que “ca” n’a jamais commencé.
On a toujours été ce qu’on est maintenant.
Sans aucune variation.
Nous avons toujours été complet, abouti, parfait, illimité.
Il suffit de regarder honnêtement en soi. le meilleur de soi. le coeur du coeur. Est-t-il apparu un jour? Ai-je été fondamentalement mauvais, avant?
Bonjour Daniel,
Je me cogne la tête contre le mur. Je te lis et te relis. Je n’arrive pas à comprendre ce qui est simple pour toi. Cela fait des années que je tente de saisir cette simplicité.
En vain.
Bonne année 2009.
Mouloud
Bonjour Mouloud
Ton commentaire me touche beaucoup parce qu’il me re-dit l’importance de parler et communiquer sur ce sujet.
Je dois aussi dire que ce que j’écris comme simple ne l’était pas (dans ma tête) il y a quelques années, et que durant ces années j’ai à de très nombreuse reprises cogné ma tête contre les murs comme tu dis. J’ai beaucoup parlé avec Denis (http://www.denismarie.net/ toi tu connais, mais je mets le lien pour d’autres), et l’essentiel de sa réponse fut toujours de me montrer, dans l’instant, « en vrai », comme tout était simple là ou je posais mes question, là ou je cognais ma tête, partout…
J’ai à de multiples reprises durant ces années vu la simplicité parfaite de ce qu’on est, cru avoir « compris » ou « saisi » pour de bon, puis replongé dans un sentiment très compliqué qui semblait indiquer que je n’avais finalement rien compris. J’ai donc vu la simplicité, et puis refusé d’y croire, cherchant un signe de ma compréhension comme preuve, et me demandant pourquoi tout ce n’était pas plus simple, etc.
Peut être l’a tu toi aussi vu, puis écarté pour une raison ou une autre?
De toute façons, on a « une chance à chaque seconde », donc inutile de penser au passé. C’est là,ouvert à ta vue, maintenant:
Ce qui est simple pour moi l’est pour toi et pour tous. Toutes les choses autour de toi, les murs les meubles les arbres les bruits le ciel la terre les gens qui passent, tous t’enseignent cette simplicité, en permanence. Tout cela EST, sans se poser de question, avant toute question.
Tout cela, notre environnement, est la vie dans sa simplicité. On peut y rajouter notre bla-bla, « cet arbre est plus grand que celui là », « cette jeune femme est plus belle que ce gros bonhomme », mais eux continuent à vivre, de façon inchangée, et finalement le bla-bla n’est réel que dans notre tête, pour nous.
Avant pendant et après notre bla-bla, le monde, y compris nous même en notre centre le plus intime, continue de rouler son immense simplicité parfaite, comme un fleuve majestueux que rien n’arrête.
Un truc qui avait eu son petit effet avec une spécialiste du cognage de tête il y a quelque années:
Imagine que tu as « trouvé », « saisi »… Tu est l’instant d’après. Tu viens de « tout comprendre »…. Sois juste là ou tu est, avec cette pensée apaisante : « ahhh enfin le bout de la route, j’ai saisi, cette longue quête est finie ».
Reste tranquillement dans le relâchement, la détente, que cette pensée peut provoquer, si tu imagine vraiement avoir « trouvé », enfin…
Puis ouvre les yeux sur ce qui t’entoure, avec cette question ouverte, tranquille:
« Et si c’était ça, avoir trouvé?… si c’était juste ça, comme je suis maintenant, entouré des choses comme elles sont? »
La réponse est « oui »… c’est juste ca… juuuuste ca.
Tu PEUX vraiment te détendre, car d’une certaine manière, rien qu’en posant la question, tu as trouvé.
Bonne année 2009 mon cher Mouloud!
Daniel