Notre monde
31 août 2010 par Daniel
Nous ne sommes pas du mondes des apparences, petites ou grandes, belles ou laides.
Notre monde, notre foyer, notre réalité, c’est la matrice des apparences, la trame de l’univers, la réalité unique sous toutes les formes qu’elle prend, toutes ces apparences
Quand on se reconnecte à cette réalité, il y a des larmes qui montent, de joie immense et de tristesse ou de décompression infinie…
Car même en étant joyeux de retrouver notre maison, notre coeur, notre centre immuable… on est abasourdi, assommé, hagard… d’avoir erré loin d’elle si longtemps, de l’avoir cherchée en toutes choses, alors qu’elle était présente dans chaque apparence, à chaque instant…
Cette reconnection se fait à l’intérieur, avant tout geste vers quoi que ce soit. Et en fait, elle ne se fait pas, elle se découvre, car elle est déjà existante, à chaque instant.
On voit alors que l’univers, et chaque apparence que la réalité prends, est notre maison, notre monde.
Rien ne nous en sépare, et donc aucune condition ne peut être posée pour « y retourner »
Nous sommes chez nous, maintenant, et il n’y a pas d’ailleurs…
Que c’est beau! Que c’est vrai, que c’est simple….. »je suis »….ici…pas d’ailleurs….chez nous…nous ne pouvons quitter notre maison car tout est « elle », nous sommes!
bonjour Daniel..la reprise …éternelle présence qui s’annonce forte…allumer le feuuuuuuuuu, allumer le feuuuuuuuu(sourire)
Bonjour Daniel,
je découvre ton blog et en lis avidement les mots comme si j’avais trouvé un trésor…
La même question revient : si c’est si simple, comment se fait-il que je ne le vois pas ?
Excellente journée
Bonjour Fabienne
Merci de ton commentaire sympathique ! Du coup je relis mon billet écrit il y a presque 2 ans… magie des écrits, qui restent, et d’internet, où en plus ils sont accessibles à tous et en permanence…
Sinon en matière de trésor, les mots de ce blog ne sont… que des mots! Le trésor dont tu parle est en nous, en toi ! Et si les mots nous touchent, c’est qu’en les lisant on voit, ou on sens, le trésor qui est en nous…
Donc, ceux qui ne « voient pas » ne trouverons aucun intérêt au blog.
Donc, tu « vois », déjà, avant de te poser la question…
Et oui, c’est très simple : il s’agit simplement de regarder tout de suite, là ou nous sommes, ce qui est vrai, autour de nous. Le passé et le futur n’existent qu’en pensées, les pensée sont éphémères, et partout la réalité nous entoure, nous baigne, nous porte.
Nous ne sommes pas ce que nous croyons, ce que nous avons construit patiemment depuis le début de notre vie. « Fabienne » n’est qu’une histoire, comme « Daniel », et « en vérité », comme disait JC, ces histoires n’existent pas…
Nous somme la vie derrière tout cela, nous l’avons toujours été, et le serons toujours.
Ce qui rend la quête de l’éveil si compliquée, c’est… la quête de l’éveil !
Nous avons construit un concept, qui n’existe pas, et nous cherchons à le trouver, avec acharnement, avec toutes les caractéristiques que nous lui avons attribué, et qui n’existent pas, et pour cela nous ignorons constamment la vérité, qui avec amour, nous entoure, nous baigne, nous porte…
Impossible de trouver quelque chose qui n’existe pas !
Notre quête avide nous entraine à explorer rapidement tout état, pour voir si « c’est ca »…
Ce faisant nous somme déjà dans une projection, qui nous focalise l’attention, et nous fait perdre de vue l’ensemble.
A chaque instant, l’ensemble, c’est l’éveil complet et parfait, la « grande perfection » dont parle le Dzogchen, ou « l’état naturel » comme le décrivent les Bön. Et nous somme dans cet ensemble, nous sommes cet ensemble.
Et la dedans, notre quête, notre attention focalisée, notre question avide… ne sont qu’une petite pensée flottante, éphémère et sans aucune signification positive ou négative, une petite note dans la grande symphonie.
Alors que « faire »?
Se détendre dans l’instant
Regarder autour de nous, en nous,
Tout ce qui se passe, dehors ou dedans, bon ou mauvais selon notre esprit,
tout cela, et tout ce qui « ne se passe pas »,
Est la réalité, la seule, unique et parfaite.
Tout « départ » de ceci est une illusion, car il n’y aucun « ailleurs ».
Alors on peut se détendre, car on « y est » forcément, et on ne peut rien faire de plus ou de moins, pour « y être » plus…
Bonne journée !
Bonjour Daniel et merci pour ta réponse généreuse.
Je l’ai lue plusieurs fois et j’aurais tant de questions à poser… tant de pensées surgissent insistantes et contradictoires :
Je veux comprendre et me laisser aller
Je veux aller à l’essentiel et vivre des expériences extraordinaires
Je veux être désintéressée et paraître intéressante
Je veux l’éveil et poursuivre ce projet professionnel qui me tient à cœur
Je veux « le beurre et l’argent du beurre » (c’est, il me semble, le titre d’un de tes billets)
Je veux…
Je veux…
Je veux…
Pause… je regarde autour de moi… l’écran d’ordinateur, la lumière qui s’y reflète, des grains de poussière sur le meuble, l’air humide… en dedans… mon cœur qui bat, la respiration, le contact du bois sous mes pieds…
J’entends une voix dans ma tête qui dit : « et alors ? c’est tout ? »
Puis ça passe… une pensée…
A bientôt !
Bonsoir!
J’ai bien souri en lisant tes phrases, je pense que ca reflète bien ce qui passe par la tête de plein de gens… on voit bien que seul notre esprit peut vouloir toutes ces choses, parfois contradictoires, en désordre, etc…
J’aime particulièrement « Je veux être désintéressée et paraître intéressante », ca me semble encapsuler tellement de nous, chers humains ! et c’est très honnête de partager tout cela, merci :-) !
Maintenant pour une réponse, j’ai envie de dire : et si nous parlions d’amour?
Si tu imaginais « n’avoir » rien de tout ce que tu veux… rien de rien… à jamais!
Mais baigner en permanence dans l’amour infini, généreux, débordant, en en percevant les vagues incessantes, les flux et les reflux, les liens imperceptibles à presque tous, et qui pourtant nous unissent à chaque seconde a tous les êtres…
Pour moi c’est ça la réponse à ce « c’est tout? » qui nous est tous venu à un moment, pendant un instant suspendu.
Oui, c’est « tout » : juste l’instant, ce que nos yeux voient, les sons autour, notre coeur qui bat, le sol sous nos pieds… et si on laisse une demi seconde passer… on peut aussi commencer à percevoir l’énergie d’amour incroyable, infinie, que tous nous cherchons désespérément tout au long de nos vies, dans tous nos actes, car nous l’avons tous connue, et quelque part nous savons tous que cela est notre unique vérité, notre unique but.
Quand on regarde dans notre coeur, il n’y a en fait qu’un vrai désir : l’amour…
Je crois que c’est cela, qu’on veux vraiment.
Et la bonne nouvelle, c’est que cela est déjà là… déjà disponible… déjà réalisé… !!
Nous somme cet être vibrant d’amour inconditionnel, débordant, infini… et nous le somme avant de le comprendre, avant de le vouloir…
Comme le rêveur qui se réveille ne devient pas une autre personne, mais simplement celui qu’il était toujours, avant et pendant le rêve, nous somme déjà l’éveillé(e) qui fait ce rêve passager d’ignorance…
Bien à toi,
Daniel
Bonsoir Daniel,
« Quand on regarde dans notre coeur, il n’y a en fait qu’un vrai désir : l’amour…
Je crois que c’est cela, qu’on veux vraiment.
Et la bonne nouvelle, c’est que cela est déjà là… déjà disponible… déjà réalisé… !!
Nous somme cet être vibrant d’amour inconditionnel, débordant, infini… et nous le somme avant de le comprendre, avant de le vouloir… »
Voilà qui met du baume au cœur, même si dans les faits cela reste (pour mon esprit peut-être) une image, comme un océan de miel que je ne goûte pas.
Je te remercie pour ce message.
Bien à toi également,
Fabienne
Bonsoir
Hmmm toujours cette histoire de comprendre sans expérimenter, et cette expression, « dans les faits »… je l’ai moi-même utilisée, et l’ai entendue dans plusieurs bouches aussi! Elle semble très puissante, un peu comme si on disait « oui d’accord, mais dans la vérité vraie », ou « dans la vraie vie »… :-)
Alors dans les faits… quand tu fait cette « pause », que tu regardes autour de toi, sens le bois sous tes pieds, etc : c’est là qu’il ne faut pas se précipiter.
Laisser passer le « c’est tout? », et autres questions ou analyses rapides sur la situation, telles que « est-ce que c’est ca? » ou « est-ce que c’est un bon signe, une preuve? ». L’esprit panique un peu, car on a changé de mode de fonctionnement. Il peut donc « mitrailler » un peu pendant un moment.
Mais en le laissant faire, sans s’en préoccuper, sans le suivre, l’instant de cette « pause » demeure inchangé.
Et alors, dans cet instant, on peut commencer à percevoir le parfum de la vraie vie.
« Dans les faits », on peut percevoir un bonheur, un amour, qui ne naissent d’aucune condition, d’aucune situation.
Donc, le gout du miel vient, dans l’instant, dès qu’on vit un instant sans aller « ailleurs » en esprit.
Le gout du miel est déjà là, déjà disponible, il suffit de gouter l’instant pour gouter le miel. mais il ne faut pas chercher le gout du miel, un truc qu’on nous a dit sucré, parfumé, etc.
Non, il « faut » juste se reposer, tout de suite, dans l’instant. le reste vient « tout » seul, et pour cause, il était déjà là, et nous ne faisions que l’ignorer activement, le nier et le couvrir.
C’est toute la thématique du « live » développée par Denis, sur son blog que je t’invite à visiter si tu ne le connais pas :
http://denismarie.net/journal/portfolio/video-live/
Bonjour Daniel,
merci pour le lien, je connais le blog de Denis Marie, il est inspirant.
Bonne journée