J’ai découvert la spiritualité vers les années 2000, à travers l’expérience d’un ami, qui m’a communiqué avec enthousiasme l’envie d’aller voir « l’espace qu’il y a entre deux pensées »… Je suis alors rentré en contact avec le Dzogchen, qui est un enseignement appartenant à certaines écoles du bouddhisme et du Bön Tibétain, en particulier au travers d’enseignements des maîtres tibétains Namkhai Norbu, Sogyal Rinpoché et Lopon Tenzin Namdak.
Pendant plusieurs années j’ai suivi leurs enseignements et ait fait des pratiques, retraites, rituels mais aussi beaucoup de questionnements et de recherches sur soi, sur la nature de la réalité et surtout de notre réalité.
Au contact de Denis Marie, rencontré au sein d’une des associations d’enseignement bouddhiste, il apparut de plus en plus clairement que « ce que je suis » était plus simple que toutes ces connaissances, écoles et cursus particuliers, pour la plupart quand même assez exotiques pour les occidentaux, et surtout requérant de s’engager dans des accumulation de connaissances, pratiques, etc, qui en faisait finalement l’exercice d’une vie bien remplie…
Denis disait toujours « c’est plus simple que ca! », et il semblait bien avoir raison, car encore et encore la vérité se révélait, simplement et directement, au détour d’une conversation avec lui, d’un instant de méditation, ou parfois en montant dans le bus! Ces réalisations disaient toutes la même chose, en gros : « Je suis, déjà je suis! »
Cette simplicité et cette vérité qu’on trouve dans son cœur m’apparaissant de plus en plus comme l’essentiel, tout le reste s’arrêta assez naturellement, pour ne plus jamais revenir. On était alors aux environs de 2004. Depuis, j’ai poursuivi cette familiarisation et cette découverte de ma vérité, qui est celle de chacun, principalement au travers de discussion et d’inspirations innombrables partagées avec Denis et un petit groupe d’amis.
Après ces quelques années, je cède enfin à l’intime conviction que j ‘ai lorsque je réalise la grande simplicité et le grand bonheur d’être, et qui est que cette vérité veut être exprimée, proclamée, pour être partagée. Cette vérité ne m’appartient pas, elle se donne à travers moi, et à travers chacun, et comble de bonheur celui qui la perçoit, celui qui la voit, celui qui la dit.
J’ai l’impression d’avoir déjà tant attendu, tant remis à plus tard, et que chacun finalement fait un peu ca… et que ca n’est pas la meilleures direction en tant qu’être humain.
Aujourd’hui je suit donc cette puissante injonction, et me plie avec plaisir au bonheur de parler du bonheur…
Bonjour Daniel,
Ce texte, ce témoignage, cette expression votre, je ne sais quel terme employer me va droit au coeur. Il est ce qu’il fallait pour laisser accoucher le bonheur d’être, la simplicité d’être. Je croyais qu’il fallait être un super spirituel+un super scientifique+un super amant+un super travailleur+un super père+…+…+. Je n’arrive pas pour l’instant à m’exprimer. Mais en tout cas quels auspices favorables que celui qui écrit ces lignes ai rencontré celui qui « fait » ce blog.
Bonjour Thierry,
Merci pour ce commentaire si encourageant, en première réaction j’en aurais presque les chevilles qui enflent en me sentant « super blogueur »…! Mais bien sûr, non, auncun « super-qqchose » n’est ni nécessaire ni bien réel… Et loin de ces qualificatifs, nos coeurs d’humains se parlent… et s’entendent! Et ca c’est merveilleux, parfait… et absolument normal. On a juste du mal a le croire avec notre esprit croyant. Mais c’est plutôt ca, la seule vérité…et un rappel clair et net est toujours le bienvenu, alors merci de l’avoir fourni!
Ravi de la rencontre et à bientôt,
Daniel
Pour faire écho à « J’ai découvert la spiritualité vers les années 2000… »
Aussi loin que je souvienne j’ai toujours été en recherche, signe d’un malaise existenciel, puis plus tard, psychologique.
2 ou 3 ans en compagnie d’une personne tournée vers l’ésotérisme et la guérison. Au sortir d’une grande crise (il y en aura bien d’autres), et au hasard de mes lectures j’ai découvert le bouddhisme, puis je suis allé pratiquer Zazen dans un centre Deshimaru (années 1995-1998). Mais insatisfait, car ne comprenant pas pourquoi je devais écouter les enseignants parler durant zazen, alors que moi-même je désirais la même chose (sourires), je suis parti, d’autant que dans le même temps je découvrais l’enseignement de Krishnamurti, lequel rejetait tant l’autorité des maîtres, que cela ne pouvait que m’attirer [et me rendre dépendant (rires)]. J’ai cheminé avec krishnamurti ardemment jusqu’en 2006, en échangeant avec d’autre Krishnamurtiens. A partir de 2007, j’ai commencé à m’éloigner de l’approche krishnamurtienne et me suis mis à lire nombre de livres tournant autour de la non dualité (bouddhisme et advaita), et à visiter un nombre important de sites traitant de la non dualité. Parallèlement, j’ai toujours cherché des confirmations de mes découvertes et des confirmations des enseignements auprès de la science (cosmologie, astrophysique, théories de l’évolution, sciences cognitives, sociologie…). Et la science à au moins cela de précieux c’est qu’elle m’a amené à remettre en question et à abandonner nombre d’idées. Toutefois la science est faite par des hommes, et nombre de ces hommes de science (pas tous heureusement, mais beaucoup) sont profondément dualistes et nihilistes (mais l’ignorent), alors que nombre de découvertes du 20e siècle auraient dû pour le moins les laisser confondus, ébahis, et innocents oserais-je dire, devant la complexité du monde, et l’impossibilité de trouver une théorie du tout, un sol stable qui rassurerait l’humanité pour l’éternité (sourires). Car c’est cela qui se joue notamment au sein de la science, bien que cela ne soit pas forcément dit.
Puis un jour de novembre 2007, faisant face à une douloureuse crise, j’ai été touché par cette évidence échangée et lue tant de fois: je découvrais que mes pensées et moi-même ne faisaient qu’un, que l’observateur était l’observé. Dès lors une grande énergie afflua, un regard nouveau se fît jour. Une compassion, un respect pour moi-même, une réconciliation avec moi-même se firent jour. Toutefois la découverte des travaux d’un biologiste et spécialiste des sciences cognitives et pratiquant de la méditation auprès de Chogyam trungpa, Francisco Varela, fût décisive pour moi. J’avais eu besoin de la science pour me confirmer qu’il n’y avait « personne » à l’intérieur du cerveau, pas de moi, pas de centre de la personnalité. Mais pourtant ça « marche » !
Voilà c’est fait, j’ai raconté mon histoire. pourtant comment puis-je dire « mon histoire » alors que dans 5 minutes ou dans 10 jours si j’échange avec vous je dirai ou écrirai autre chose (sourires) ?
Salut Dan,
C’est super d’avoir enfin décidé de laisser la vérité du coeur rayonner et se servir de l’instrument Daniel pour s’exprimer. Pascal disait déjà que « Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point ». Il faut aller plus loin ! Ce qui « connait », ce n’est pas la « raison » mais bien le coeur ! La raison, ou l’esprit duel, discursif, est un formidable instrument qui a parfaitement sa place et son rôle à jouer (puisqu’il Est, comme le reste…). Il faut juste se débarrasser de l’illusion qu’il contrôle quoique ce soit, qu’il est la source: Il n’en est qu’une l’expression…Pour cela pas d’efforts (surtout pas !), une simple détente dans la sensation d’Etre suffit.
Puisse ta source jaillir sur ce monde virtuel pour le plus grands bienfait des Etres !
L’ami enthousiaste ;-)
Salut Tarik,
Pour « decider de me servir de l’instrument Daniel » (drôle d’expression :-) !), ca a été assez simple : je n’ai que celui-là sous la main…
Sinon, « se débarrasser de l’illusion qu’il (l’esprit) contrôle », et « se détendre dans la sensation d’être »… sont des évènement mentaux. Ca ne peut avoir d’effet que dans l’esprit (même si là, ca peut être une révolution, je te l’accorde).
Or, nous SOMMES, déjà. Donc merci pour tes souhaits pour que ma source jaillisse (!!), mais bien sûr elle le fait déjà, tout le temps, quoi que j’en pense ou croie… comme la tienne d’ailleurs, et tu le sais.
Tout cela en est l’expression, maintenant.
Cette évidence s’impose. vraiment. maintenant.
Et youpladi !!
Thierry merci bcp d’avoir partagé votre histoire, je me demandais un peu, et j’imagine que c’est intéressant pour tous les (nombreux!) lecteurs de ce blog…
Ceci dit, le plus intéressant est dans les trois dernière lignes !!
Bonjour Daniel,
Moi aussi, j’ai ressenti la douce injonction de laisser passer les mots qui parlent de mon cœur, un blog est activé… je lui laisse la place…
je t’embrasse,
Irina
bonjour à vous tous, merci pour vos partages et en particulier merci à Thierry ,ça fait du bien de sentir que les embûches du chemin sont aussi les promesses des saisons ensoleillées
en vous lisant me venait cette pensée de Michèle Guigon » si on prend soin d’eux les mots nous soignent « ., si on prend soin de …..tout est différent…
D’ailleurs je vous recommande son spectacle que j’ai vu il y a déjà un moment , c’est » pieds nus traverser mon coeur » ++ au Théatre du lucernaire , il y en a un nouveau que je n’ai pas vu (je n’habite pas à Paris ): » la vie va où ? , » elle fait aussi des chroniques sur F.Inter pour le fou du roi)
Au plaisir de vous retrouver un de ces jours, merci encore, et bienvenus si vous êtes de passage du côté d’Avignon.Hélène
Bonjour Hélène,
merci de faire découvrir Michèle Guigon, je ne la connaissais pas.