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L’impasse et la base

Dans les six derniers mois, malgré le fait que ce blog est en quasi sommeil depuis près d’un an, deux nouveau lecteurs y ont lancé un cri similaire après lecture de quelques billets et échanges de quelques commentaire avec moi, quelque chose comme « au secours ! il me semble que je suis dans une impasse et je ne vois plus où aller ou que faire! »

A chaque fois j’ai pris la situation comme positive, car au moins arrivé dans une impasse on ne peut continuer a courir follement sans savoir où on va. L’impasse force à relever la tête et a regarder où on est…

Aujourd’hui me vient cette réflexion :

Dans l’impasse, sans nulle part où aller, sans idée claire sur « la suite », et sans pouvoir s’appuyer sur « une histoire » qui nous aurait amené là de façon construite et déterminée, on se retrouve un peu nus :

-dépouillés d’un passé cohérent qui n’a plus de sens puisqu’on arrive à un blocage non prévu,

-dépourvus d’un futur souhaité ou construit, puisqu’on est incapable de se projeter dans une direction ou une autre,

-simplement là ou on est sans idée précise sur cette situation présente qu’on a n’a pas souhaité ni construite, et à laquelle il n’y a pas d’échappatoire…

 

« Ce qui reste » alors, pour reprendre une expressions de Denis, est notre base, notre vérité.

Tandis que notre esprit peut poursuivre ses élucubrations sur la situation, s’il ne peut s’en empêcher,

Nous pouvons goûter ce que nous sommes, en toute simplicité.

Et s’il nous a semblé être dans une impasse, elle n’existe que pour l’esprit.

En vérité, comme disait JC, notre base est là, comme en toute situation.

En constatant simplement qu’il y a cette clarté, cette présence immuable que nous sommes, et qui apparaît alors comme la seule chose qui reste,

Et en demeurant simplement dans ce constat, c’est a dire sans suivre les réflexions ou conclusions qu’il peut inspirer, et qui ne sont que des façons de masquer à nouveau cette base,

Nous n’avons plus besoin d’aller nulle part, ni d’ajouter quoi que ce soit…

Nous somme « revenus  à la maison » !

Libre

Devant moi mon personnage se projette dans des actions,

réagit à des émotions

Envisage des solutions et stratégies

Devant moi…

 

Moi je suis là, pas devant

Libre de tout cela, libre avant cela

Présent, vacant et ouvert

Infiniment libre !

 

On me disait récemment « j’aimerais bien voir ce qu’il y a derrière »…

 

« Derrière »… derrière les apparences, derrière les histoires que l’on se raconte, derrière les filtres que l’on se met devant les yeux…

 

Derrière, il y a la réalité toute simple de l’instant…

Cette réalité est en permanence en train d’arriver, et donc toujours neuve, toujours fraîche, toujours inconnue…

Cette réalité est dynamique, colorée, et vivante, incroyablement vivante!

 

« Derrière » les apparences on trouve la texture même de la vie, on est dans la vie, et même… on est la vie!

 

Alors lentement l’explosion silencieuse et ralentie, le feu d’artifice divin de l’univers, se déploie devant nos yeux émerveillés, et pourtant déjà coutumiers de cette merveille…

Et instant après instant, chaque chose qui arrive s’ajoute à cette émergence, y rajoute sa note, infiniment, infiniment, infiniment…

Chaque petite chose simple, sans qualification, sans analyse, participe simplement à la symphonie…

Le vivant est cette merveille qui se déploie lentement à chaque instant !

 

Voilà « ce qu’il y a derrière »…

Voilà ce que l’on cherche partout, dans tout, et qui est « derrière » tout… et en nous !

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